mercredi 22 janvier 2014

Prière

Comme un appel invisible,
comme une pensée sur l'Ailleurs,
comme un regard vers l'Indicible,
comme une prière venant du coeur.

Il y a ce moment étrange,
et le temps qui se suspend,
il y a cette mésange,
et le décor verdoyant.

Une bulle presqu'irréèlle,
la nature qui explose,
Un échange surnaturel,
entre un oiseau et quelque chose...











dimanche 19 janvier 2014

Les larmes du Ciel

Plic,ploc,plic,ploc..Petite musique naturelle sur fond de gouttière.Ca tombe et éclabousse le décor!Tout est mouillé,brillant,pataugeoire étendue à perte de vue.Les oiseaux remuent leurs plumes,les escargots sont de sortie et l'herbe dégage ce subtil parfum de terre sauvage,gorgée d'un nectar nuageux.

Tout est différent lorsqu'il pleut: L'humeur des gens,la faune et la flore,la lumière.J'aime cette eau qui ruisselle,et lave les êtres,les péchés,la vie tout entière,sans exception.Et ce défilé de pébroques!A l'ancienne, grisonnant et défraîchi,ou cette autre version moderne,aux motifs rayonnants et acidulés!C'est un ballet de rue,un spectacle qui tourbillonne comme une valse improvisée.

Quand tout s'arrête et que le soleil reprend du galon,la fourmilière humaine se réactive,sortie d'un semi-coma accepté ou subi,la vie se fait plus présente et le temps reprends un rythme métronomique...


jeudi 16 janvier 2014

Jeux de mains


Sur une arme les doigts noués
Pour agresser, serrer les poings
Mais nos paumes sont pour aimer
Y a pas de caresse en fermant les mains

Longues, jointes en prière
Bien ouvertes pour acclamer
Dans un poing les choses à soustraire
On ne peut rien tendre les doigts pliés

Quand on ouvre nos mains
Suffit de rien dix fois rien
Suffit d'une ou deux secondes
A peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains

Mécanique simple et facile
Des veines et dix métacarpiens
Des phalanges aux tendons dociles
Et tu relâches ou bien tu retiens

Et des ongles faits pour griffer
Poussent au bout du mauvais côté
Celui qui menace ou désigne
De l'autre on livre nos vies dans les lignes

Quand on ouvre nos mains
Suffit de rien dix fois rien
Suffit d'une ou deux secondes
A peine un geste, un autre monde
Quand on ouvre nos mains

Un simple geste d'humain
Quand se desserrent ainsi nos poings
Quand s'écartent nos phalanges
Sans méfiance, une arme d'échange
Des champs de bataille en jardin

Le courage du signe indien
Un cadeau d'hier à demain
Rien qu'un instant d'innocence
Un geste de reconnaissance
Quand on ouvre comme un écrin
Quand on ouvre nos mains. J.Jacques Goldman


Sorciers

Lors de mon apprentissage a l'école de Magie,j'ai rencontré 2 sorciers,des jumeaux a vrai dire!L'un pratiquait la magie Blanche,et l'autre la Noire.Chacun d'eux avait un savoir certain,une beauté attirante et un bagout hors du commun!

Tour a tour il m'expliquèrent que jamais ils ne pourraient exister l'un sans l'autre et qu'il en est de même avec l'univers:

Le chaud ne peut exister sans le froid,la lumière sans l'obscurité,et le bien sans le mal........


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Lézard ailé

En plein été,par 40°C a l'ombre,paupières entrouvertes j'aperçus un lézard,resplendissant et brillant de milles feux!

C'est alors que je me rendis compte qu'il avait des ailes,et de superbes pierres tout le long de son corps!Mais qu'était-ce donc que cette créature aussi magnifique que surprenante?

-"Je suis le protecteur de Foi" me dit il!

Le protecteur de foi?que veux tu dire?

-"La vraie,celle qu'on a au fond du coeur pardi" répondit-il d'un ton amusé!

-"Les perles qui recouvrent mon corps représente chaque âme que j'ai réussi a sauvé d'un chemin détourné,on m'a donc attribué la croix du mérite,et je veille sur elle comme pour un sanctuaire sacré..."

Quelle histoire!Je me rendormis la tête embrumée des contes merveilleux racontés par le Lézard et le coeur plein de Foi,espérant le revoir un jour...

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Reines Des Abysses

J'entends encore leur chant merveilleux mais ô combien mortel...Les sirènes à la beauté indescriptible mais aux desseins bien funestes!

Je les ai rencontré lorsque mon ami le capitaine Hadock entreprit ce long et périlleux voyage,mal lui en pris!Il faillit y rester et sombrer sous les charmes de ces femmes a queue de poisson...

Pour l'amadouer elles lui promirent de lui donner les clefs de trésors fantastiques,de pièces d'or sonnantes et trébuchantes,en échange de son âme..

Elles l'emportèrent au fond de l'eau,et j'ai du déjouer leurs pièges,et user d'un stratagème pour kidnapper l'une d'entre elles afin de revoir mon ami.La créature se mit alors à pleurer,j'ai récupérer 2 de ses larmes que j'ai ajouté a ce collier,leur pouvoir est fantastique....

L'échange eut lieu et elles finirent par lâcher prise:drôle de jeux de mots pour des poissons qui ont mordu à mon hameçon!

Capitaine,la prochaine fois,n'écoutez pas leurs complaintes qui; bien qu'ennivrantes engendreraient votre perte...


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Le coeur a ses heures!

Fichu caractère,le coeur a ses heures que la raison ne connait point!

Capricieux il s'en alla fier et décidé,têtu a souhait!Il prit ses ailes à son cou et sans mot dire choisit son quart d'heure pour fuir!

Sacré coup de coeur pour un coup de tête!Par la fenêtre il s'envola,mais dès demain: à midi moins cinq il reviendra...


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L'Oeil de Cyclope

En remontant le temps j'ai réussi,(non sans mal!)à récupérer l'ultime trésor que bien des chercheurs auraient voulu:l'oeil du dernier cyclope.Celui là même qui surveille,protège apporte force et conviction...

A dos de Pégase,dont les ailes sont ici représentées.j'en ai profité pour cueillir les fleurs de l'Olympe et Chronos m'a gentimment donné un mécanisme d'horloge pour me souvenir de ce merveilleux voyage...


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Les 3 dragons

Alors que je dormais profondément,3 dragons me sont apparus.Ils m'ont dit être les gardiens du temps et représentaient les 3 aiguilles d'un cadran.

J'ai appris grâce a leur sagesse millénaire que le temps ne doit pas être malmené,il doit être compris,appris et retranscrit.Chacun leur tour ils m'ont alors confié:

-"Rappelle toi du passé,mais n'y reste pas attaché"dit le premier

-"Vis au jour le jour pour savourer chaque instant,mais tente tout de même de voir un avenir radieux"me répondit le second

-"Pense à l'avenir et aux projets que tu accompliras mais n'oublie jamais le passé qui t'a construit ni le présent qui fait de toi ce que tu es"conclut le troisieme....


mercredi 15 janvier 2014

Solitude

Voulue ou subie,on la prend sous le bras;à un moment ou à un autre de notre vie.L'indifférence d'autrui?Une façon de se camoufler?Un caractère d'ermite dans lequel on se complaît?

Il y a mille origines,mais une seule question: on se retrouve seul face à quoi?à qui?

Que se passe-t-il dans ses moments d'introspection profonde où les voix prennent le dessus,ces instants où notre regard se pose sur des choses insignifiantes,qui nous paraissaient si banales?Chaque sens se fait plus intrusif,on prête attention à bien plus de détails,on fait l'apologie de sa vie et des souvenirs ressurgissent.

Avec qui échange-t-on,quelles réponses obtenons nous?Qui est cet autre qui semble nous conseiller?Le temps joue un rôle étrange lui aussi : plus lent qu'à l'accoutumée,même les nuages avancent au ralenti comme pour nous amener vers cet "espace" où plus rien n'existe et où la pensée voltige.

Et il y a cette dimension de mutisme,ce mur de silences qui n'en sont pas.Toutes ces choses que l'on se demande,ces actes qu'on aurait du faire,ces projets qu'on aimerait réaliser...Avant,pendant,après,tout est confus et limpide à la fois,divine dichotomie!

Rien ne laisse de marbre:on aime sa présence ou on la deteste,elle nous rend la paix ou nous fait pleurer,elle allège les problèmes ou alourdit le coeur,c'est une bien mystérieuse compagne qui adore ou maltraite ses sujets,au gré de ses humeurs.

Personnellement je profite de ces accès en mode "pause" dans lesquels je me retrouve,qui me permettent de réfléchir,prendre du recul,verser des larmes en ouvrant les vannes,rire ou danser en compagnie de ce rien si précieux,ce néant qui remplit,cette quiètude qui me parle...

Créations

Anneaux,perles,chaînes..Ma table est remplie d'objets,de boîtes et de pinces.C'est une explosion de couleurs,un enchevêtrement de pièces minuscules que j'aime regarder avec tendresse.

Tout est en suspens,figé,en l'attente de l'éclair créatif qui mariera les matières,assemblera les nuances afin de former LA pièce unique!

Beaucoup de minutie,un brin de patience:je coupe,je colle,je réajuste jusqu'à satisfaction

Véritable caméléon je m'essaie à tous les styles,il y en a pour tous les goûts.Lorsqu'une de mes créations m'abandonne pour d'autres horizons c'est un mélange de tristesse et de joie: Mélancolie des débuts et euphorie de l'oeuvre portée et appréciée.

Voilà ma passion,ce qui me fait vibrer et permet à mon esprit de s'envoler,à mon imagination de se permettre toutes les extravagances..

Vue sur mon univers ,bon voyage ...


Mes 2 boutiques:

http://www.alittlemarket.com/boutique/steampunk-139672.html

et

http://www.alittlemarket.com/boutique/cahetel-172910.html

mercredi 8 janvier 2014

Maladie de L'Oubli

J'ai 3 ans,j'ai 40 ans,j'ai 15 ans,j'ai 82 ans..C'est mon cinéma grand écran,pellicule de ma vie qui défile.Des flashs s'imposent : noirs et blancs ou en couleurs.Qui est cet homme qui rentre dans ma chambre et m'apporte des fleurs?Et cette gamine avec laquelle je joue au ballon?

Maryse,Huguette ou Jeanne,jamais la même identité:je change de corps sans prévenir,le temps me dépasse,je ne sais pas,je ne sais plus..Où est cette existence qui m'échappe?Ce bout de moi personnel qu'on me vole,ce précieux calice perdu?

Que tente de me dire cette femme qui gesticule maladroitement?Ma vue se brouille,mon esprit devient confus.Où est ma place,quel est ce lieu que je ne reconnais pas?Et cette vitre derrière laquelle apparaît une ville qui me semble familière.Je cherche à comprendre:décortiquer mes souvenirs,ou du moins ce qu'il en reste.Tenter de recoller les morceaux,de reformer un puzzle qui dévoilera ma vérité.

Je change de costumes plusieurs fois par jour,comme par magie.J'entretiens des conversations imaginaires avec les fantômes d'autrefois,je partage une tasse de thé avec mon amie,je danse au bras de Charles à ce bal musette,je prends mon arrière petit-fils dans les bras,j'utilise ma plume trempée dans l'encrier pour recopier les dictées du tableau professoral,je suis l'enfant qui coiffe sa poupée..

Je suis tout cela : mais comment,à quel moment?Et puis je sens cette main qui me caresse le bras.Et le regard de cet individu qui cherche le mien pour y déceler cet éclair de lucidité que je n'ai plus.Et cette tristesse qu'il semble retenir lorsqu'enfin il comprend que rien ne reviendra.Ca me peine pour ce personnage à la bonhommie touchante,à la cinquantaine fatiguée,qui me parle de la pluie et du beau temps.

Il m'embrasse,se lève et repart,fermant la porte derrière lui,comme un rêve qui se termine.J'entends des murmures qui se fondent,des sonnettes qui hurlent,des cris qui déchirent mon décor.

Mon regard balaie la pièce dans laquelle je me trouve et s'arrête au pied de ce lit aux couvertures molletonnées.Une plaque y est accrochée,alors je me lève,la détache,et lit les inscriptions minuscules:

Mme Mermier Denise,92 ans,Alzheimer.


mardi 7 janvier 2014

Le mendiant

Toi l'homme d'affaires pressé,toi la mère de famille qui détourne le regard,toi l'étudiant qui file à vélo:Ne me jugez pas,vous ne savez rien.

Un pot de yaourt,deux morceaux de cartons et cette veste élimée c'est tout ce qu'il me reste.Je fus,je suis,serai-je seulement?Chaque matin est un combat mais personne ne s'en rend compte.

Un fantôme sans âme,une silhouette diaphane assise à même les pavés.Les yeux baissés sur mon bout de trottoir,comme toujours,des fois que je ne les salisse tous ces bien pensants.

J'ai froid,j'ai peur,j'ai honte,je crève de faim,cependant je souris à l'inconnu qui me parle,je remercie cet autre qui me tend la main,je gratifie ce frère qui me jette une pièce.

Encore une journée minable:3 euros 50 cents,à peine de quoi me sustenter mais je ne me plains pas,je ferai avec ce peu.Parfois je rêve d'un repas chaud,d'un lit douillet:j'ai tiré le mauvais numéro hélas.Je vois ces gens qui me méprisent,qui me retirent le peu de dignité qu'il me reste:Je ne leur en veux pas,la pauvreté me suffit je n'y rajouterai pas la rancune.Ils ont tout eux pourtant mais s'essoufflent à toujours plus,quant à moi je n'ai rien pas même le juste vital.Sensation de mondes antagonistes,d'une frontière invisible qui divise les castes et spolient les plus démunis.

J'ai cette peine dans le coeur que je garde à l'intérieur,je ne pleure pas par pudeur,je ne crie pas par décence,je me cache pour emmurer le dégoût.Même ce rat qui me nargue finit par me fuir,je ne suis pas à la hauteur du même gueuleton.

Mes errances ne me mènent nul part,jamais de place,jamais de temps,jamais de chance.Même ce monument à l'image de l'entraide me ferme ses portes,je suis trop peu,pas assez classe avec mes chaussures dépareillées pour oser entrer brûler un cierge.

Alors je divague,je m'invente des vies où j'ai des rôles différents,surprenants,historiques.Je parle seul et esquisse des sourires aux murs,aux bancs,à cette fleur dont j'admire la beauté.

Je perçois la délicatesse de petites choses que les autres négligent : La chaleur que m'apporte le soleil,cette libellule qui danse et virevolte,ces arbres majestueux prônant leur sagesse éternelle,ce morceau de verdure Parc de la Verrerie au milieu de la cohue urbaine,et le chant des oiseaux fantastique symphonie.

Oui,comme le dit la chanson"on est bien peu de choses,et mon amie la rose me l'a dit ce matin"
..



Peur panique

Le défi s'annonce ardu : vais-je y arriver alors que tout s'effondre?Comment prendre ce courage sous le bras,courage que je n'ai pas,que je n'ai plus,dont on me prive.

Le coeur se serre,il martèle ma poitrine et cherche à en sortir : BABOUM,BABOUM,BABOUM...

Des images oppressantes m'empoisonnent l'esprit.Impression de voir des monstres partout,rien n'est pareil,tout m'agresse:le grincement du parquet,la goutte d'eau dans l'évier,et cette corneille qui gueule trop fort!

Je me hais dans ces moments! Envie de pleurer,de hurler mais rien ne sort!Tout est emprisonné dans une bouteille en verre capitonnée,un labyrinthe invisible,sans issue.

Aucune explication à ce vice,aucun antidote.Le plafond se met à tourner,mes yeux se révulsent,je transpire et halète!Je lance des "au secours" inexistants,où est cet air qui se fait trop rare?!Paralysée:mes doigts se crispent,la mâchoire se serre et les muscles se contractent.Toutes les parties de mon corps se liguent pour me pièger : marionnette de chair immobile sous le joug d'un tyran indécelable.

Je vais mourir c'est certain.Y'a pas d'autres options,pas d'échappatoire: juste cette angoisse sinueuse ,qui augmente et éclate sans comprendre pourquoi.

Un instant de lucidité,j'attrape un sac en plastique et tente de retrouver un semblant de vie à l'intérieur:c'est con mais ça marche.Le calme revient,l'âme replonge petit à petit dans son hôte,j'ouvre la porte,mets le pied dehors,c'est fini.Mon but est atteint,j'ai bravé le démon.Pour combien de temps...

lundi 6 janvier 2014

3 amis

Rendez-vous café du Centre.La même habitude depuis 40 ans,un rituel.Un moment de plaisir partagé,une trace gravée dans la pierre,aucun d'eux n'y déroge,inlassablement.

Arrêt sur image:le ptit blanc du début de journée,quelques tranches de saucisson et le jeu de cartes jauni.Tout est réuni pour une après-midi pleine de promesses,d'anecdotes et de rires francs.

C'est qu'ils ont leur réputation les 3 mousquetaires!!De vraies légendes dans le village!Tout le monde se presse pour un conseil,s'inquiète si un absent,savoure leurs histoires.Faut dire qu'ils ne passent pas inaperçus!Toujours ponctuels,jamais en reste d'un salut de la main.

Ils se réunissent tous les mercredis,autour de cette table ronde,usée sur les bords,qui grince par moment,mais qui tient toujours debout,fidèle.Leurs places sont attitrées d'étiquettes invisibles.

La partie commence et le café se remplit.Des coups d'oeil malicieux,des histoires de jeunesse,des joues qui rosissent.Une atmosphère cosy,des senteurs de chocolat chaud,une radio en bruit de fond.

Ils sont touchants ces personnages,pleins de cette tendresse que les décennies n'ont pu entachées.Les rides sont présentes,la démarche boîteuse,mais les yeux toujours pétillants,le sourire sans équivoque

Je les observe à travers la vitre,je vois leurs tapes sur l'épaule,leurs regards complices,et cette amitié qui perdure,malgré les coups du sort,les revers de fortunes,la maladie,et toutes ces choses qui font la vie.

Douleur

Omniprésente,cachée dans un coin,toujours prête à bondir sans crier gare.Mentale ou physique,elle n'épargne personne,on tente de "faire avec" et pourtant on s'en passerait bien.

C'est une garce machiavélique qui maltraite les corps et polluent les esprits.J'aime pas sa gueule ni son ton,elle se prend pour qui?On croirait qu'elle détient tous les pouvoirs et annihile le libre arbitre.Impossible d'y transiger à un moment ou un autre elle apparaît:lancinante;en pointillés,permanente ou épisodique.

Je me cache derrière un manteau de pluie mais je me mens:elle lâchera pas!Elle s'impose sans invitation,me colle aux basques,m'étreint le palpitant et me tord le corps.

Je lance les dés chaque matin,ça sert à quoi?Ils sont pipés!Immondice!Charogne dont même les vers ne veulent pas!Je la méprise au plus haut point,lui crache au visage sans vergogne mais rien ne l'atteint alors je tente d'oublier..Est-ce possible..Perdre la tête et s'échapper dans des contrées imaginaires,être un funambule aux portes de la folie,s'oublier dans des rues sombres.

Et puis il y a les pleurs.Et la rage.Et ce sentiment d'injustice.Et cette envie puérile qu'un jour peut-être ca va changer.Je cogne,je hurle,je prie,je danse.Tout tenter,se faire violence.

Dégage de ma vie!J'ai assez donné!Je passe mon tour.

J'aimerai t'effacer à coups de typex,et réecrire l'histoire.Réinventer les évenements avec des cases départ différentes,des éclats de rire mémorables,des souvenirs agréables et des futilités amusantes.Si seulement.


samedi 4 janvier 2014

Et si...

+ J'y pense souvent,comme une musique de fond qui se répète à l'infini.

A quoi ressemblerait ce monde si..

Et si la tolérance avait une place prépondérante plutôt que le matraquage intempestifs d'idéaux faussés,de politiques aseptisées...
Et si le partage équitable anoblissait nos jugements au lieu de tirer la couverture du "chacun pour soi",business is business",le clinquant et trébuchant est primordial...
Et si la liberté pouvait être telle qu'on nous l'a donné avant même de naître plutôt que bridée,verouillée faisant de nous de bien pâles marionnettes...
Et si l'amour était la valeur primordiale à porter,encenser au lieu d'horreurs dont on apprend les rudiments à nos enfants au sein même de nos écoles...
Et si la bonté innondait nos visages pour que nous paraissions épanouis alors qu'aujourd'hui on cherche en permanence à coup de scalpels d'éloigner le temps sur nos visages et nos aigreurs...

Et si Paris?!!!Et si plus rien n'est possible,et si jusqu'au bout j'y crois et qu'au final je m'épuise?Et si j'avais tort,et s'ils avaient raison??Et si tout brûle s'éteint et que je ne vois plus le bout du tunnel,et si..

Une lumière vacillante attire alors mon attention,à des millions de kilomètres,pourrai-je l'atteindre seulement?Alors j'avance..encore et toujours pour atteindre l'inéxorable espoir qu'un jour peut-être les choses changeront.

First one...

Il faut un début à tout parait-il...Ce sera le cas pour "the first one",puisse-t-il devenir le chef d'une grande lignée...

Je me suis longuement interrogée:Pourquoi écrire?Qu'attend-t-on d'un recueil de phrases inscrites au gré des humeurs sur un blog virtuel,sur un carnet jauni,ou sur une feuille A4?

On étale ses pensées,on émet des critiques au vitriol,on retranscrit sa joie,on s'épanche sur ses douleurs..Oui,ca sert à plein de choses d'écrire à commencer par devenir le prolongement de nous mêmes,un peu comme un pendule qu'on regarde girer en étant à la fois acteur et spectateur.

Ecrire libère mais pas que!Ce peut être un piège si on n'y prend pas garde:piège au miel,piège menaçant,piège à cons!On peut faire tout et n'importe quoi:Faire croire.Désincarner une idôle de papier.Mettre en lumière.Noircir.Faire rêver.

Même la ponctuation prend tout son sens:qui n'a jamais ressenti le mystère des 3 ptits points,la colère du point d'exclamation ou l'intérêt du point d'interrogation?

A l'instar de ces "touches" montées sur partitions encrées,le ton,la forme et la manipulation des mots n'en restent pas moins un rubik's cube insatiable pour qui souhaiterait être lu,compris à sa juste valeur.A défaut d'intonation,il faut savoir utiliser des bribes tantôt avec parcimonie tantôt avec grandiloquence ces lettres alphabétiques justement dosées.Pas évident,mais possible dès lors qu'on soit vrai.

Peu importe les fautes,les ratures,les brouillons.L'essentiel c'est l'émotion qui jaillit,les tripes qu'on sort,la vérité toute nue.