mercredi 27 août 2014

Sur le fil

J'observe cet oiseau à travers ma fenêtre:il s'ébroue,chante puis s'envole...Tout parait simple,fluide comme les nuages qui continuent leur course,comme la caresse du vent dans mes cheveux,comme le temps qui s'enfuit et ne s'arrête jamais.Chaque chose,chaque être est inscrit dans l'espace comme une évidence,comme si chaque pièce du grand échiquier était à sa place,exactement là ou il fallait,un savant mélange de génie et de folie(?)Divine dichotomie qui propulse le paradoxe du "tout vous parait compliqué alors qu'en fait tout est si simple"

On planifie,on prépare,on joue sur un avenir qu'on s'invente,sur des projets lointains,on tente d'attraper un destin illusoire,on fait tout pour plus tard.J'entends,j'opîne du chef,je rassure,j'explique,j'accompagne mais au fond je ne comprends pas.Je reçois des personnes de différents âges,éducation,nationalités mais tous ont la même ligne de mire: la suite.Aucun d'eux ne se pose la question du maintenant,de l'importance du moment présent,à trop penser à plus tard ils en oublient le tout de suite..

On fait des choix,on les assume ou pas,puis on s'endort et la vie nous pousse à continuer chaque jour:réitérer l'expérience encore jusqu'à ce qu'elle nous parvienne satisfaisante ou du moins supportable pour notre égo ou notre âme.On pense se créer des habitudes tels des automates afin que rien ne change:matin-midi-soir et pourtant..se place là,sous nos yeux trop embrumés des possibilités,des choix à faire,des chemins à traverser ou non,des mains à tendre ou pas.

Tout semble "pareil" mais rien ne l'est en vérité,c'est notre propre perception qui nous crée cette vision faussée,cette apparente sérénité que les coeurs n'ont pas.Alors oui,on aura le temps de se rattraper "après" si la chance nous est donné d'expérimenter à nouveau ailleurs,dans un autre corps,avec une autre conscience?Mais c'est court,si léger,si fragile une vie,cette vie..

Un coup d'oeil au réveil il m'indique 16 heures (déjà!sic!),le temps file à une allure déconcertante,s'éparpille comme les grains de sable qui s'échappent du sablier sans qu'on puisse se retourner sur ce passé qui;il y a quelques secondes encore,était notre présent..



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