Toi l'homme d'affaires pressé,toi la mère de famille qui détourne le regard,toi l'étudiant qui file à vélo:Ne me jugez pas,vous ne savez rien.
Un pot de yaourt,deux morceaux de cartons et cette veste élimée c'est tout ce qu'il me reste.Je fus,je suis,serai-je seulement?Chaque matin est un combat mais personne ne s'en rend compte.
Un fantôme sans âme,une silhouette diaphane assise à même les pavés.Les yeux baissés sur mon bout de trottoir,comme toujours,des fois que je ne les salisse tous ces bien pensants.
J'ai froid,j'ai peur,j'ai honte,je crève de faim,cependant je souris à l'inconnu qui me parle,je remercie cet autre qui me tend la main,je gratifie ce frère qui me jette une pièce.
Encore une journée minable:3 euros 50 cents,à peine de quoi me sustenter mais je ne me plains pas,je ferai avec ce peu.Parfois je rêve d'un repas chaud,d'un lit douillet:j'ai tiré le mauvais numéro hélas.Je vois ces gens qui me méprisent,qui me retirent le peu de dignité qu'il me reste:Je ne leur en veux pas,la pauvreté me suffit je n'y rajouterai pas la rancune.Ils ont tout eux pourtant mais s'essoufflent à toujours plus,quant à moi je n'ai rien pas même le juste vital.Sensation de mondes antagonistes,d'une frontière invisible qui divise les castes et spolient les plus démunis.
J'ai cette peine dans le coeur que je garde à l'intérieur,je ne pleure pas par pudeur,je ne crie pas par décence,je me cache pour emmurer le dégoût.Même ce rat qui me nargue finit par me fuir,je ne suis pas à la hauteur du même gueuleton.
Mes errances ne me mènent nul part,jamais de place,jamais de temps,jamais de chance.Même ce monument à l'image de l'entraide me ferme ses portes,je suis trop peu,pas assez classe avec mes chaussures dépareillées pour oser entrer brûler un cierge.
Alors je divague,je m'invente des vies où j'ai des rôles différents,surprenants,historiques.Je parle seul et esquisse des sourires aux murs,aux bancs,à cette fleur dont j'admire la beauté.
Je perçois la délicatesse de petites choses que les autres négligent : La chaleur que m'apporte le soleil,cette libellule qui danse et virevolte,ces arbres majestueux prônant leur sagesse éternelle,ce morceau de verdure Parc de la Verrerie au milieu de la cohue urbaine,et le chant des oiseaux fantastique symphonie.
Oui,comme le dit la chanson"on est bien peu de choses,et mon amie la rose me l'a dit ce matin"
..
Un pot de yaourt,deux morceaux de cartons et cette veste élimée c'est tout ce qu'il me reste.Je fus,je suis,serai-je seulement?Chaque matin est un combat mais personne ne s'en rend compte.
Un fantôme sans âme,une silhouette diaphane assise à même les pavés.Les yeux baissés sur mon bout de trottoir,comme toujours,des fois que je ne les salisse tous ces bien pensants.
J'ai froid,j'ai peur,j'ai honte,je crève de faim,cependant je souris à l'inconnu qui me parle,je remercie cet autre qui me tend la main,je gratifie ce frère qui me jette une pièce.
Encore une journée minable:3 euros 50 cents,à peine de quoi me sustenter mais je ne me plains pas,je ferai avec ce peu.Parfois je rêve d'un repas chaud,d'un lit douillet:j'ai tiré le mauvais numéro hélas.Je vois ces gens qui me méprisent,qui me retirent le peu de dignité qu'il me reste:Je ne leur en veux pas,la pauvreté me suffit je n'y rajouterai pas la rancune.Ils ont tout eux pourtant mais s'essoufflent à toujours plus,quant à moi je n'ai rien pas même le juste vital.Sensation de mondes antagonistes,d'une frontière invisible qui divise les castes et spolient les plus démunis.
J'ai cette peine dans le coeur que je garde à l'intérieur,je ne pleure pas par pudeur,je ne crie pas par décence,je me cache pour emmurer le dégoût.Même ce rat qui me nargue finit par me fuir,je ne suis pas à la hauteur du même gueuleton.
Mes errances ne me mènent nul part,jamais de place,jamais de temps,jamais de chance.Même ce monument à l'image de l'entraide me ferme ses portes,je suis trop peu,pas assez classe avec mes chaussures dépareillées pour oser entrer brûler un cierge.
Alors je divague,je m'invente des vies où j'ai des rôles différents,surprenants,historiques.Je parle seul et esquisse des sourires aux murs,aux bancs,à cette fleur dont j'admire la beauté.
Je perçois la délicatesse de petites choses que les autres négligent : La chaleur que m'apporte le soleil,cette libellule qui danse et virevolte,ces arbres majestueux prônant leur sagesse éternelle,ce morceau de verdure Parc de la Verrerie au milieu de la cohue urbaine,et le chant des oiseaux fantastique symphonie.
Oui,comme le dit la chanson"on est bien peu de choses,et mon amie la rose me l'a dit ce matin"
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